jeudi 26 mars 2015

Coup de foudre


J'ai un étrange sentiment de nostalgie qui me prend aux tripes et me détend. Je suis touché, comme rarement je le suis.

En plus, sa reste dans la tête.

Merci Caravan palace !

lundi 23 mars 2015

O'Clock

J'ai cinq minutes,
Devant moi pour écrire,
Ces quelque lignes et subir,
Le poids des doutes m'envahir.
J'écris sans savoir,
Si mon sens a du répondant,
Parmi le monde écoutant.
Mais au fond je sais,
Que j'y reviendrais.
Je continuerais à prendre du temps,
Des minutes patiemment, 
Car comme vous j'ai besoin,
De me sentir vivant.
On s’épanche tous.
J'ai choisis ces lignes.

5 Minutes

O'Clock 

mercredi 18 mars 2015

Le Pouloeuf

Une petite mise en scène, pour le jeu du "Pouloeuf"; aujourd'hui bredouillé sur moult feuilles volantes noircies d'idées raturées, parmi tant d'autre idée de jeu qui attendent des règles.
L'idée est proche de celle d'un jeu de société mêlant ambiance et mysticisme autour de la légende du mystérieux pouloeuf : une bête nuisible et rageante. Voleur de grain et dévoreur de fruit, qui n'a rien à envier à d'autre célèbre créature comme le Dahu ou le Chupacabra.


Puisse-t-il un jour être testé par autre chose que mes méninges, car j'ai parfois l'impression de frôler le dédoublement de personnalité aiguë quand je simule des partie seul !

En attendant, je me suis penché sur une introduction qui le mérite d'existé :

La nuit rampe et l'horizon allume une chaude lumière. Un artiste fou mélange les couleurs du soleil, dégrade son rouge vif en jaune brûlant.
Entre deux nuages d'aquarelle on aperçoit brièvement le sourire mutin d'un croissant de lune blanc, puis la nuit noire engloutie le tableau, et le ciel devient funèbre. 

Le froid de l’hiver n'est alors plus qu'une infime trace de brume dans les champs, serpentant parmi les arbres plongés dans l'obscurité. 
Les vieilles maisons silencieuses du village paraissent figées dans le temps. Timidement, les premières lueurs nocturnes s'allument aux fenêtres entre les volets, aux seuils des portes, comme des étoiles factices dans la nuit noire.

Et alors, on l'entend glousser. Un bruit tordu et délirant dans la nuit, si douce. 

Un chat miaule, les chiens paniquent, aboient, déchirent la paix des lieux. Les volets s'ouvrent et les portes claquent, des bruits de pas précipités et des rumeurs se rapprochent. Le gloussement se fait si proche, qu'on pourrait presque se retourner apercevoir la bête. Son gargouillement de gorge  est proche de la folie, son rire est affolant. Armée de fourches et de torches, la marée de visages furieux resserre l’étau sur l'origine du bruit. Les hommes courent coudes à coudes, il est fait comme un rat. 
La foule en colère stoppe tout à coup sa ruée, le gloussement s'est tu.
Les torches s’élèvent, éclairent les lieux et projettent des ombres vacillantes. Des yeux fatigués et sombres se croisent, confus, colériques.
On pointe du doigt des traces dans la terre battue, éparpillées comme si quelque chose avait piétiné nerveusement dans l'obscurité. Aucun doute n’est envisageable : des plumes dispersées de toutes parts, dans un nuage de poussière à peine retombé. Cette nuit encore le Pouloeuf s'est enfuit.

Bredouilles et résignés, les villageois s'en retournent une fois de plus à leur paisible nuit. Cette fois comme toute les autre, on dormira inquiet en attendant l'aube, car aux premières lueurs nous saurons.
Nous saurons chez qui les provisions auront été pillées. Personne ne sera surpris, quand on trouvera une réserve dévastée, des champs retournés, des remises saccagées, et des plumes dispersées, sinistres preuve de sa venue. 

Et nous l’attendrons à nouveau. Au prochain croissant de lune, d'une nuit noire et étouffante, il reviendra glousser parmi nous. Il reviendra piocher dans le blé, il reviendra dévorer les récoltes et les fruits des arbres.

A chaque gloussement le village le mettra en chasse, inlassablement, toujours et encore malgré toutes ces échecs. Les fils des fils continueront de le traquer, car un jour, on le sait, ce satané pouloeuf tournera sur une broche, enduit de graisse et d’épices.